Si tu n'as jamais fait un Spring Break quand tu étais jeune, c'est que tu as gâché ta vie. C'est pas à quarante pige que tu vas te foutre à poil et dansé sur un bar, qu'on se le dise. Le Spring Break quand tu es jeune c'est une ambiance de folie, de l'alcool à gogo et des meufs toute plus bonne les une que les autres et ça .. c'était tout ce que j'avais besoin. Sans parler de l'essentiel, ma Team-Lama que j'avais retrouvé à Miami. Ça, c'était des vacances de rêve !

Cela faisait environ trois jours que je n'avais pas dormis dans ma tente. Pourquoi ? La folie des soirées ! Disons que j'étais certes un séducteur hors paire, mais que ce soit au Mexique ou en Californie, j'avais pas l'habitude de coucher avec autant de fille. De toute façon, je n'avais pas coucher avec autant de fille que ça. Depuis toujours, c'était la première fois que j'étais aussi longtemps célibataire. Je n'avais connu que deux histoires dans ma vie : la première datait de mon enfance à mes seize ans et la deuxième avait durait jusqu'à mes dix-sept ans. Aujourd'hui j'avais dix-neuf ans et c'était la première fois que j'étais aussi longtemps célibataire .. fallait bien que j'en profite.

En tout cas j'avais entendu qu'il y aurait de l'ambiance ce soir au Pearl Bar. Un petit tour au camping histoire de se changer, faire sa toilette et bien évidement un petit somme pour être so fresh ce soir. D'ailleurs, le soir arriva bien plutôt que prévu et j'étais déjà en route vers le Pearl Bar. Ce bar, je le connaissais très bien puisque l'année dernière, à la même époque j'avais travaillé là-bas en tant que serveur. Le patron était très cool et les serveuses était bien bonne et tout le monde le savait. Quand j'arrivais là-bas, l'ambiance était déjà à l'orgie ce qui me faisait assez rire. Je retrouvait quelque amis assis à une table et partis les rejoindre une soirée monstre !

Dix verres plus tard, la plus part des gens se trouvant à ma table était déjà dans un état pitoyable et pourtant, personne n'arrêter de boire ou de danser. Une fille était déjà partis obtenir le numéro du patron -peine perdu pour elle, il était fidèle à sa femme- et un autre garçon s'était intégré à une bande de meuf. Quand à moi, j'avais deux jolie fille à mes côtés qui me racontait leur vie tellement à chier. Mais bon, c'était elle qui payé les tournés avec autant faire semblant de les écouter. Et puis, si j'avais bien compris, elle espéré passé la soirée avec moi -les DEUX si si !- mais j'avais déjà changer mes plans au moment ou j'avais une tête que je connaissais que trop bien.

Elle rentra et resta au bar commanda qu'un simple coca vu la couleur. Et puis je savais bien que c'était quelqu'un de sage donc je l'imaginais pas boire du tout. Mais puisqu'elle était là, je crois bien qu'elle n'était pas si sage que ça au final. Je m'excusais auprès des deux demoiselles qui me tenait compagnie pour aller à sa rencontre. Je m'approchais d'elle avec un sourire en la pointant du doigt. "Eh ! Mais qu'est-ce que tu fais ici .. euh .. désolé je ne me souviens plus de ton nom !" Une approche bien maladroite mais voulu. Prétextant ne plus connaitre son nom -de toute façon je l'avais jamais su- je faisais comme si je la connaissais bien alors que non, ce n'était que de vu. De toute façon, je l'avais bien vu me regarder avec insistance, à croire qu'elle voulait que je vienne .. eh bien tu sais quoi beauty ? Me voilà !

J'avais souvent entendu parler de Spring Break, y compris là-bas au Mexique et j'avais fait des pieds et des mains pour obtenir le droit de venir à Miami. On peut pas dire que ça ait enchanté mes parents mais j'ai quand même vingt ans et toutes mes dents. Et ma cousine avait insisté pour qu'ils me laissent un peu de liberté pour une fois. Je la retiens celle-là ... elle vient avec moi en Floride et puis pstttt.. plus personne. Elle doit vivre sa vie. Mais après tout c'est peut-être l'occasion pour moi de devenir une "grande". Quand je vois les mecs et les meufs complètement déchirés pour la plupart j'ai un peu d'appréhension. Si je me mets dans cet état ... Mais c'est pas avec mon soda que je vais perdre pied.

L'hispano que j'ai aperçu a capté mon regard et il s'approche de moi maintenant. J'ai pas dû me tromper sinon il viendrait pas. Il est là tout près et il me demande ce que je fais là. Je fais donc tâche à ce point là dans le décor pour qu'il me pose cette question ou c'est juste question éloignement de chez moi. Mais lui ... c'est au Mexique que je l'ai vu. Et puis il se souvient même plus de mon nom. Est-ce que je me trompe pas ? Il vient peut-être m'aborder en me faisant son cinéma. Mais bon si je suis là c'est pas pour rester plantée dans mon coin comme une potiche. Je vais le tester un peu pour voir ...

"et toi ... tu es bien loin du Mexique là. Tes copains ... enfin tes copines ont pas l'air très fraîches..."  

Il avait l'air bien entouré à sa table avec deux meufs qui semblaient boire verre su verre et qui n'avaient pas froid aux yeux ... ni ailleurs en fait vu la légèreté de leur tenue, c'est le moins qu'on pouvait dire. Si mes souvenirs étaient bons il avait une copine attitrée quand je l'avais vu au Mexique. Mais c'était aucune des deux. Je ne savais pas si l'autre attendait sagement au Mexique ou s'il avait cassé. Et puis je m'en moquait un peu à vrai dire. Je levais mon verre dans sa direction.

"Tchin! ... c'est Elena mon prénom pour te rafraichir la mémoire.

Je lui avais envoyé un vent pour ne pas se souvenir de mon prénom mais je valais pas mieux, infoutue que j'étais de me rappeler le sien. J'en venais même à me demander si on s'était jamais présenté avec nos prénoms. Les circonstances sont parfois étonnantes. Il aura fallu faire un bon paquet de kilomètres et franchir une frontière pour se parler réellement. Et j'étais plutôt contente de trouver quelqu'un à qui parler ici même si je lui montrais une certaine réserve.

Ce soir, ça se passait au Pearl Bar pour moi. Apparemment l'ambiance serait assuré. De toute façon, je pouvais passer ma soirée n'importe ou, l'ambiance serait assuré. En plein Spring Break, je pouvais passer la soirée par tout, il y aura du monde puisque la ville avait était envahi par tout les étudiants du monde pour passé un été mémorable. Moi j'avais commencé ses fucking summer quand j'avais seize ans, après la rupture la fille avec qui j'étais resté très longtemps. Je pouvais même pas dire combien de temps on était resté ensemble plus qu'on était ensemble depuis notre enfance mais les choses sont devenu sérieuse que quand on était rentré au collège. Bref !

J'étais revenu passer mon été à Miami avec ma team histoire de décompressé après cette longue année. A la rentré je rentrerais en deuxième année à UCLA, la fac de Los Angeles, mais pour le moment j'étais à Miami et je m'amusais plus que bien. En compagnie de pote rentré cette année là au Spring Break, on s'était mis bien avec à une table, de la boisson à volonté et de la bonne compagnie ! Mais apparemment pas si bonne que ça puisque les deux jeunes filles se trouvant sur ma droite et ma gauche s'était trop bien apparemment. Elles ne faisaient que parler et encore parler ce qui m'agacé un peu beaucoup. Certes elles nous avaient payé des verres -c'était leur problème pas le mien- mais j'avais la fâcheuse tendance ne pas supporter les gens qui parlaient trop, sauf exception qui confirmé la regle.

Mais heureusement pour moi, mon regard s'accrocha à une fille qui me disait bien quelque chose. Laissant tombé les deux filles dans une discutions de chaussure si j'avais bien suivis, je me dirigeais vers la jolie brune. Effectivement, je la connaissais. Enfin connaitre était un bien grand mot. On s'est croisé plusieurs fois au Mexique, un peu partout. Je l'avais remarqué parce qu'elle était jolie. En ce temps là j'aurais jamais rien tenté avec elle -j'avais déjà quelqu'un- mais aujourd'hui je me disais pourquoi pas ! Et puis mieux valait elle, que les deux autres à moitié ivre morte ne tenant plus une conversation. Je lui sortis la vielle technique du je connais plus ton prénom avec un petit sourire en coin. "Oui mais moi j'ai une tête à faire la fête .. pas toi !" Dis-je d'un ton le plus nonchalant possible.

C'est quoi ! J'étais beau -sans vouloir me vanter- jeune, mexicain et j'avais tout à fait la tête du pur coureur de jupon -bien que je n'en sois pas un. Qui rime avec coureur de jupon rime avec fêtard ! Alors qu'elle, c'était une fille à papa. Çà se voyait directement ! Juste à la voir, je savais qu'elle n'était pas riche ou qu'elle l'était mais ne voulait pas le montrer. En tout cas, elle n'avait aucun bling-bling ou vêtement de marque. En suite, à voir son visage si légèrement maquillé, on pourrait croire qu'elle ne voulait pas venir ou qu'elle n'avait pas l'habitude de ce genre de fête. Et quand on voyait la façon dont elle était habillé, on savait directement ! Quoique ce soir, elle avait fait des efforts, des petits mais des efforts quand même. Son maquillage était plus voyant, plus osé aussi. Pareil pour ses vêtements mais c'était pas encore ça. Mes copains non plus ! Jalouse elle ? Mais pourquoi ? De quoi ? Après tout, on se connaissait à peine. Mais je souris quand même. C'était mignon.

Elle leva son verre en me rappelant -ou plutôt en m'apprenant- son prénom. Elena ! C'était jolie. Ah oui .. Elena ! Je fis signe au barman pour ensuite lui demandé des shot de tequila qu'il m'apporta directement. Ça sert d'avoir travaillé ici. Je lui pris son verre des mains, du coca apparemment j'avais raison, et lui mis un shot de tequila dans la main. Elle me regarda avec un regard mi-effrayé, mi-hésitante. Je ris légèrement avant de prendre un shot pour moi, de le boire directement avant de refaire tomber le verre bruyamment sur le bar. Je pris le morceaux de citron et croqua dedans avant de le tendre à Elena. A ton tour maintenant ! Après tout les verres que j'avais bu, j'aurais du m'arrêté mais je savais très bien qu'il m'en fallait plus, beaucoup plus pour me mettre mal !

Au moins je resterais pas toute la soirée dans mon coin, à attendre je ne sais quoi. Si j'étais venue à Mimai pour le Spring Break c'était pour m'amuser, pour faire la fête. Rester raisonnable mais faire la fête avec les jeunes de mon âge. Au Mexique je sortais pas trop le soir ... surtout parce que mes parents y tenaient pas vraiment. Là ils étaient loin et ils me surveilleraient pas. Et puis ce mec qui venait de m'aborder sous le prétexte qu'il me connaissait, et j'étais certaine de l'avoir rencontré, croisé plus exactement, au Mexique, il me paraissait plutôt sympa et pas infréquentable. Ca me rappelait toutes les leçons et les mises en garde auxquelles j'avais eu droit avant de partir.

D'ailleurs j'avais mis en pratique la première d'entre elles, à savoir s'habiller correctement. La jupe était courte mais pas provocante comme pour certaines des filles qui étaient là. Pareil pour le haut. J'avais fait en sorte de ne pas exhiber ma poitrine mais j'allais pas tout cacher non plus. J'avais un peu forcé sur le maquillage et si mes parents avaient vu ça ils auraient été horrifiés! Le mec, ... merde impossible de me rappeler son prénom si je l'avais jamais su, arrêtait de me dévisager ... enfin c'était pas que le visage qu'il était en train de regarder. Je continuais à me creuser les méninges pour me rappeler son nom car il ne s'était même pas présenté en réponse à mon prénom que je lui avais dévoilé.

Il s'adressa au barman qui s'écarta un instant, pris une bouteille dans la main, servit et ramena ensuite deux petits verres qu'il posa sur le comptoir. Le garçon, ... Lucio ou quelque chose comme ça, ce prénom avait flashé dans ma tête, j'étais à peu près certaine de l'avoir entendu appelé comme ça par sa meuf de l'époque où on s'était croisé ... le mec donc prit un des verres et me le mit dans la main à la place de mon coca. Sûr que c'était de l'alcool. Lui prit le sien et le vida avant de croquer dans une tranche de citron. Il reposa le verre sur le comptoir et me tendit le citron en me disant que c'était à mon tour de boire. J'étais un peu paniquée, moi qui ne buvait quasiment jamais et quand je buvais c'était pas des alcools forts. Là j'étais à peu près certaine que c'était de la tequila. Mais j'allais pas me dégonfler devant lui. Je restais ainsi, hésitante, pendant une bonne trentaine de secondes. Puis je portais le verre à mes lèvres, le but d'un trait. J'eus la sensation qu'un liquide brûlant coulait dans ma gorge, dans mon œsophage, que le feu emplissait mon corps. Mais ce n'était pas désagréable du tout et j'éclatais de rire avant de mordre à mon tour dans le citron.

"Merci... Lucio ... c'est comme ça que tu t'appelles non ? Ca donne chaud ton verre ... ouahh ...."  

J'avais la tête qui tournait un peu mais ça allait passer. Et je partis encore dans un grand éclat de rire. Il me restait un peu d'argent dans mon sac mais si je dépensais trop j'allais devoir me passer de repas le lendemain. Je pouvais quand même pas faire moins que de lui offrir à mon tour un verre. Je fis signe au barman.

"La même chose ... pour nous deux."

Je boirais pas tout de suite si je voulais tenir le choc ...

Cul sec pour Lux ! Je bus directement tout mon verre. La tequila contenu dans le shot me piqua légèrement la gorge mais j'en avais l'habitude donc ça ne me faisait rien. Je savais bien que j'aurais du m'arrêter de boire. Mais que voulez-vous ? J'aime trop ça. Je me rappel pas la dernière fois que j'étais ivre mort. Ça doit remonter à quoi ? Deux ou trois ans ! Aujourd'hui je tiens tellement bien l'alcool, que certes je suis saoul, mais je sais encore exactement ce que je fais. C'est en fait une certaine fierté dans la famille : chez les Lorenzo tout le monde tiens l'alcool à croire qu'on nous en glissait légèrement dans nos biberon.

La vérité ? C'est que je pensais pas du tout qu'elle allait boire. Je lui tendis le citron et elle le prit. Elle fit exactement comme moi, quelque minute auparavant. Je pus voir une léger grimace sur son visage avant qu'elle n'éclate de rire, ce qui me fit sourire largement. Je savais même pas qu'elle connaissait mon prénom avant qu'elle ne le dise. D'ailleurs, je détestais ce dernier et tout le monde m’appelait Lux. C'est Lux en fait ! dis-je en riant. Elle n'avait vraiment pas l'habitude de boire et sa se voyait. Et comme promis j'allais passer une soirée inoubliable au Pearl Bar !

Je la regardais commander d'autre verre en riant. Qui l'aurait cru ? Pas moi en tout cas. Je sais pas si c'était l'effet du verre -non je mens, je sais que c'est à cause du verre et j'espéré que ça se passe exactement comme ça- mais elle paraissait beaucoup plus décontracter et je m'en rendait bien compte. T'es pas censé être une gentil fille toi ? Je lui lança un sourire moqueur avant de prendre les verres que le barman venait de nous donné.Mettez ça sur la note de ma table ! dis-je au serveur avant de faire signe à Elena de me suivre. Aller viens allons nous asseoir ! Je lui tendis le bras pour qu'elle passe le sien autour du mien et l'escorta jusqu'à notre table, qui était presque désert. Il ne restait qu'une fille qui était avec moi tout à l'heure (une des deux filles qui payé nos consommation .. maintenant que j'y pense, elles sont peut être soeur les deux autres) à moitié allongé entrain de pioncer !

On s'assit le plus éloigné d'elle -faudrait pas la réveillé ! Alors alors ma petite Lena .. je peux t’appeler Lena !? dis-je en prenant un verre. La vérité c'est que ce n'était pas vraiment une question mais bon ! Je pris mon verre et encore une fois je bus cul sec avant de croquer dans mon citron. D'un geste de la main j'invitais Lena à faire pareil. Donc dis moi, qu'est-ce que tu fais ici tout seule ? Et quand je dis ici, je parle autant de Miami que du bar .. Curieux moi ? Quand même un peu !

Je venais de goûter à quelque chose d'inconnu pour moi jusque là et j'en étais la première surprise ce qui avait dû accentuer ma réaction et ce rire que j'avais laissé éclater. C'était loin d'être désagréable et je ne regrettais vraiment pas d'être venu au Pearl Bar. Il y aurait peut-être d'autres découvertes au cours de cette soirée ou dans les soirées qui suivraient. Je m'amusais de la façon dont Lux, puisque c'est ainsi qu'il voulait qu'on l'appelle, me déclara que j'étais censée une gentille fille ... Il y avait une tonalité nouvelle dans cette façon de me parler et en d'autres circonstances je me serais inquiétée et j'aurais fui. Là bien au contraire je pris cette remarque comme un compliment. J'eus un petit frisson mais auquel je ne prêtais pas vraiment attention.

Il demanda au barman de mettre les verres sur le compte de la table d'où il était venu pour me parler, ce qui m'arrangeait plutôt car je n'avais pas trop d'argent à dépenser. Puis il prit les verres et me tendit le bras pour le suivre jusqu'à cette fameuse table qui semblait s'être quelque peu vidée. Je ne sais pas ce qu'étaient partis faire les garçons et les filles qui y avaient beaucoup bu et il n'était pas certain qu'ils se souviendraient tous le lendemain de ce qu'ils avaient fait. Pour moi je passai le bras autour de Lux et, frissonnant un peu plus je le suivis. Je n'avais pas l'habitude de marcher ainsi au bras d'un mec et là encore la sensation était agréable. Une fois assis, et après m'avoir dit qu'il m'appellerait Lena, il but sa tequila et mordit dans le citron. Je fis de même dans la foulée. Cela devenait une sorte de jeu et ma tête tournait un peu plus. Il me demanda ce que je faisais ici toute seule, dans ce bar et dans la ville.

"Je ne suis pas toute seule ce soir puisque ... tu es là ... Lucio ..."  

Notre relation, sans même que j'y prenne vraiment garde, devenait plus familière. Et je posais ma tête sur son épaule, me rapprochant de lui. Je découvrais de nouvelles sensations. Chez moi, à Monterrey, je n'avais pas de petit copain, les parents veillant au grain et considérant que je ne devais pas traîner avec les bandes de jeunes et que je devais penser à mes études. J'avais bien eu quelques petits flirts mais rien qui avait pu aller bien loin. Je ne me souvenais pas avoir eu ainsi une épaule aussi complaisante pour poser ma tête, un contact aussi rapproché avec un garçon.

Je commençais donc à lui raconter que j'étais venue du Mexique avec une cousine qui m'avait lâchement abandonnée pour vivre sa vie alors qu'elle était sensée me chaperonner. Mes parents ne seraient certainement pas contents de savoir ça. Je lui parlais aussi de mes études qui avaient été une rude épreuve durant l'année mais que ça s'était quand même bien terminé. Je lui expliquais que c'était la première fois que je venais à Miami et que je trouvais la ville fantastique, l'ambiance extra. Je me serrais un peu plus contre lui et j'eus l'impression qu'il appréciait plus cette proximité que tout ce que j'étais en train de lui raconter. Déjà qu'il avait dû se taper les histoires sans fin des meufs qui l'entouraient durant la soirée !

"Et toi ... tu es étudiant aussi ? en quoi ? .. tu es seule enfin je veux dire ... tu es pas venu accompagné par une copine à Miami ?"

Il sembla enfin émerger de son silence. Je ne savais pas s'il avait vraiment prêté attention à tout ce que je venais de lui raconter ou s'il avait eu une oreille un peu sélective.